Traité européen simplifié: difficile compromis
Les dirigeants européens pourraient s'enlever une sacrée épine du pied en trouvant un accord définitif sur le nouveau projet de traité simplifié. Après deux ans de crise, à la suite des "non" français et hollandais au projet de constitution européenne en mai 2005, le dénouement semble proche.
Les 27 doivent désormais approuver le nouveau traité, sur la base des propositions faites lors du sommet européen de juin dernier: le texte garde les innovations permettant de faciliter le fonctionnement des institutions à 27, tout en retirant le terme de constitution et toute référence à un "super-Etat" européen.
Après avoir oeuvré pour trouver ce compromis inespéré, le président français Nicolas Sarkozy pousse ses homologues à approuver cette solution.
Ses partenaires semblent prêts, grâce aux efforts déployés par la présidence portugaise. Le Premier ministre anglais Gordon Brown a invité les dirigeants européens à mettre fin au "débat institutionnel introspectif", pour se concentrer sur la promotion de la croissance et l'emploi.
_ Mais l'Italie et la Pologne pourraient encore retarder une ratification définitive du nouveau traité. Le président du conseil Romano Prodi a fait de la diminution du nombre d'eurodéputés italiens un casus belli. Promettant même d'user de son droit de veto. L'Etat polonais quant à lui menace de bloquer le sommet européen s'il n'obtient pas satisfaction sur ses droits de vote. Il avait réclamé en juin dernier la possibilité de demander la nouvelle délibération d'un texte lorsqu'un certain nombre d'Etats membres veulent s'y opposer et approchent de la minorité de blocage, sans toutefois l'atteindre.
Si un accord est trouvé lors de ce sommet, le traité sera ratifié par le parlement français en 2008.
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