Toute l'Europe au chevet de la Grèce
La solidarité européenne deviendrait-elle réalité ? On le saura demain, à l'issue du sommet européen qui se tient à Bruxelles. Un sommet des dirigeants de l'UE, qui doit notamment évoquer les conséquences de la crise sur plusieurs pays - dont la Grèce, qui connaît un endettement record : son déficit s'élève à 12,7% du PIB, quand l'UE en autorise 3%...
Plusieurs pays semblent en tout cas prêts, désormais, à aider la Grèce. C'est ce que révélait en fin de journée un diplomate, à l'issue d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro. Combien ? Comment ? ça, on ne le sait pas.
Les pays européens vont soutenir la Grèce, dit ce soir José Luis Zapatero, le Premier ministre espagnol, qui assure la présidence tournante de l'UE. “Il faut soutenir la Grèce, c'est clair. Et c'est l'Europe et l'Eurogroupe qui vont le faire”.
Cela dit, d'autres indiscrétions permettent ce soir d'avancer que le salut pourrait venir de Paris et de Berlin. La France et l'Allemagne travailleraient à un plan commun pour sauver la Grèce de la faillite.
“L'idée est qu'il y ait un engagement fort franco-allemand, ce qui n'empêche pas qu'il y ait ensuite des décisions à 27”, explique le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel. “Le problème, c'est que, parmi les 27, il y a aussi la Grèce, le Portugal, l'Espagne qui sont des pays attaqués. Ce serait curieux que ces pays financent le sauvetage de la Grèce”.
L'idée serait d'afficher un message de soutien politique à Athènes face aux spéculateurs, avance un autre diplomate.
_ La déclaration souhaitée par Paris et Berlin devrait se limiter “plutôt à
des objectifs et à des grands principes” et les modalités précises du plan
devraient être renvoyées à plus tard.
Bref, les choses avancent... La prise de conscience est bien là, mais il manque toujours un peu de concret.
Guillaume Gaven, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.