Tony Blair justifie l'invasion de l'Irak par les attentats du 11 septembre
“Jusqu'au 11 septembre, nous pensions qu'il (Saddam Hussein) représentait un risque mais nous pensions que cela valait la peine de tenter de le contenir. L'élément crucial après le 11 septembre, c'est que le calcul du risque a changé”.
Quelques mots - définitifs - pour justifier a postériori l'intervention britannique en Irak. Tony Blair était attendu au tournant aujourd'hui, lors de son audition très attendue devant la commission d'enquête britannique sur l'entrée en guerre du pays, en mars 2003.
L'envoi de 45.000 soldats aux côtés des forces américaines, pour renverser le régime de Saddam Hussein, avait provoqué de grandes manifestation dans le Royaume-Uni. Tony Blair était même accusé d'avoir trompé l'opinion publique. Pas du tout, s'est défendu aujourd'hui l'ancien Premier ministre.
Tony Blair s'est également défendu d'avoir voulu tout changement de régime : s'il a décidé de participer à la guerre, c'est - dit-il - parce que Saddam Hussein violait les résolutions de l'ONU ; et non pour le chasser du pouvoir.
Pas sûr que cet témoignage ait calmé la colère des familles des victimes, qui manifestaient devant la salle de la commission... Quelque 250 personnes se sont rassemblées ce matin, pour dire que “Tony Blair devrait être jugé pour crimes de guerre”.
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