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Suisse : les exilés fiscaux vont-ils devoir déménager ?

La Suisse vote ce dimanche par référendum sur l'immigration mais aussi sur une fiscalité jugée trop avantageuse pour les étrangers.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les Suisses doivent voter par référendum ce dimanche sur plusieurs questions sociétales. © Reuters/Ruben Sprich)

Ce référendum est lancé par la gauche de la gauche soutenue aujourd'hui entre autres par le parti socialiste. Ce qu'ils veulent jeter aux orties, c'est ce système fiscal, en partie aveugle, qui ne s'intéresse pas au montant de la fortune mais à la valeur de certaines dépense pour calculer l'impôt. Cela concerne les personnalités étrangères fortunées, domiciliée en suisse, avec une activité dans d'autres pays. Et c'est considéré par Pablo Cruchon du parti "solidarité" comme un système inégalitaire : "Il est inadmissible que les travailleurs normaux soient taxés jusqu'au dernier centime sur leurs revenus, alors que des gens hyper- fortunés échappent à l'impôt."

 

"Ils quitteront la Suisse mais ne reviendront pas en France" (avocat fiscaliste)

En 2013  presque 5700 personnes ont profité de ce système. Il a rapporté près de 600 millions d'euros. Un argent qui ira ailleurs en cas de réforme estime l'avocat fiscaliste Philippe Kenel : "Il y a une grande partie des personnes qui se sont installées en Suisse pour bénéficier de ce système-là qui quitteront la Suisse. Je vous rassure ils ne reviendront pas en France mais iront au Portugal, en Belgique, au Luxembourg ou en Grande-Bretagne".

 

Aujourd'hui les grosses fortunes étrangères sont majoritairement installées dans cinq cantons. Dont Genève qui vote aussi au niveau local sur la question.

Les Suisses appelés à voter ce dimanche sur la question de la fiscalité de leur pays (Etienne Monin)
 

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