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Soutenu par les sénateurs, Berlusconi attend le verdict des députés

Pas de mauvaise surprise pour Silvio Berlusconi : comme prévu, le chef du gouvernement obtient ce matin la confiance du Sénat. Mais la réelle épreuve, ce sera cet après-midi à la chambre des députés, où le résultat est beaucoup plus incertain. Si Berlusconi est mis en minorité, il sera contraint de démissionner.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 07/05/2014 16:22

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162 voix favorables sur 308. Les sénateurs ont majoritairement renouvelé leur confiance en Silvio Berlusconi. Le Premier ministre a bénéficié du soutien de son allié de la Ligue du Nord, parti populiste et xénophobe du nord de l'Italie.

"Il Cavaliere" remporte donc la première manche de cette délicate partie jouée avec les parlementaires. Mais le plus dur reste à venir : la chambre des députés s'exprimera vers 13h30, et son vote est très incertain. Il devrait se jouer à une poignée de voix.

Car l'assise de Silvio Berlusconi est beaucoup moins confortable à la chambre des députés qu'au Sénat. Le personnage le plus puissant de la chambre basse est en effet Gianfranco Fini, ancien allié et désormais farouche adversaire de Berlusconi. Lorsqu'il a rompu avec fracas son alliance avec le Premier ministre, Gianfranco Fini a emmené avec lui 35 députés, affaiblissant la position de Berlusconi. Ce sont donc ces 35 députés qui vont déterminer le résultat du vote : vont-ils faire chuter l'inusable Berlusconi ? Vont-ils au contraire saisir la main que leur a tendue le chef du gouvernement, hier, lors de son discours ?

Dernier épisode d'une année très mouvementée

Si la chambre des députés adopte la motion de censure, Silvio Berlusconi devra démissionner, après deux ans et demi de mandat. La balle passerait alors entre les mains du président Napolitano, qui aura trois options : convoquer des élections législatives anticipées, reconduire Berlusconi ou - ce qui est plus plausible - confier la formation d'un nouveau gouvernement à une autre personnalité.

Ce vote incertain est le dernier épisode d'une année très mouvementée pour le président du Conseil : soupçons persistants de corruption et de conflits d'intérêts, scandales de moeurs, divorce politique spectaculaire avec Gianfranco Fini... Berlusconi reste cependant confiant : "oui", il pense gagner à sa cause les députés. Il faut dire que par le passé, il a réussi plusieurs fois à déjouer les pronostics, devenant à 74 ans l'un des plus grands survivants de la scène politique italienne.