Soupçon de faux covoiturage chez Uber, la bête noire des taxis
Le covoiturage est
toléré, à condition de ne pas dépasser la ligne jaune du bénéfice. Selon la Cour
de Cassation, la pratique du voyage partagé est autorisée mais
pas dans un but lucratif. Autrement dit le permis de covoiturage est possible
mais sans objectif d'enrichissement personnel et avec toute la clarté pour le client.
UberPOP covoiturage ou taxi ?
Le parquet de Paris
devra apprécier les nuances du covoiturage avec le dossier UberPOP. Sa société mère, Uber a lancé à Paris, il y a près de trois mois, un
service par
application mobile. Un particulier est admis sur une liste de conducteur à condition de
satisfaire plusieurs critères, sur l'âge, le casier judiciaire et bien sûr le permis.
Il peut alors être contacté pour un court trajet à Paris et le service est facturé un peu comme une course de taxi : à quatre euros
minimum, avec un tarif à la minute et au kilomètre. La DGCCRF y voit des pratiques commerciales trompeuses pour le consommateur.
Des limites surveillées aussi par les taxis
Le lancement d'UberPOP
avait fait hurler la profession des taxis, déjà très agacée par les
VTC, dont Uber fait partie. Leur fédération nationale parlait alors de "provocation."
Avec le feu orange affiché par la répression des fraudes, les taxis obtiennent là
leur seconde victoire de la semaine, après un rapport plutôt favorable à leur
secteur. Ils savent aussi qu'Uber vient d'enregistrer deux défaites au compteur, hors des frontières. Ces dernières semaines, le système UberPOP a été interdit à Bruxelles et à Berlin. Uber va contester ces décisions.
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