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Sommet européen sur le budget : vers un nouvel échec ?

Les discussions se prolongent à Bruxelles entre les 27 chefs d'État et de gouvernement. Depuis 20h30, ils sont réunis pour tenter de trouver un compromis sur le dossier du budget européen pour la période 2014-2020. Un accord qui semble difficile à conclure.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Yves Herman Reuters)

Le sommet a débuté jeudi à
20h30 avec cinq heures et demie de retard. Des heures utilisées par les
principaux dirigeants de l'UE et leurs sherpas pour tenter de trouver un
compromis sur le budget européen pour la période 2014-2020. En vain. Selon les
diplomates, ces discussions n'ont servi qu'à acter l'impossibilité de présenter
un texte faisant consensus.

Car les antagonismes sont forts entre partisans d'une
baisse sévère du budget européen et les défenseurs d'un texte ambitieux. Ainsi,
le Premier ministre britannique réclame des coupes draconiennes tandis que le
président français François Hollande veut un budget de soutien à la croissance.

"Si l'Europe devait, pour chercher un compromis à toute
force, abandonner ses politiques communes, oublier l'agriculture et ignorer la
croissance, je ne serais pas d'accord"
, a affirmé le président français à
son arrivée à Bruxelles.

Voir ici notre décryptage sur les différentes positions > http://bit.ly/11rSuS6

"Faire preuve d'esprit de compromis"

Ces divergences sur les
chiffres clés ont empêché Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen,
de présenter de nouvelles propositions de budget. Il a, avant le début de la
réunion, appelé les 27 à faire preuve d'esprit de compromis pour doter l'Union
d'un budget à même de faire face à la crise.

La perspective de trouver un
accord dans la nuit de jeudi à vendredi semble toutefois s'éloigner. Selon les
diplomates, les discussions pourraient se prolonger le week-end. En cas d'échec, les
dirigeants européens pourraient tenter de nouveau d'aboutir à un accord en mars.
Mais un échec définitif signifierait qu'il n'y aurait plus de cadre pluriannuel
et que le budget devrait être rediscuté chaque année.

Une des conséquences
immédiates serait la disparition des rabais sur leurs contributions obtenus
pour la période 2007-2013 par l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et
l'Autriche. Cela représente environ un milliard d'euros par an pour l'Allemagne,
580 millions pour les Pays-Bas, 346 pour la Suède et 102 pour l'Autriche. Le
chèque britannique serait en revanche maintenu, car il est inscrit dans les
traités et tout changement nécessite l'unanimité des 27.

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