Silvio Berlusconi réplique : "Personne n'est en mesure de donner des leçons à ses partenaires"

A Rome, le conseil des ministres extraordinaire s'est terminé sans prise de décision.

La riposte de Silvio Berlsuconi n'a pas tardé. Au lendemain des pressions de ses partenaires européens, le chef du gouvernement italien déclare ce soir qu'il n'y a aucune raison d'avoir peur de l'Italie, ni de douter de la solidité de ses finances.*

"Nous honorons notre dette publique ponctuellement, nous avons un excédent primaire plus vertueux que celui de nos partenaires et nous atteindrons l'équili*

bre budgétaire en 2013 " , a déclaré le Cavaliere dans un communiqué, au moment de réunir ses ministres pour un conseil extraordinaire.

Pris en tenaille entre l'UE et sa majorité

"Personne n'est en mesure de donner des leçons à ses partenaires" , a ajouté Silvio Berlusconi, en réponse au rappel à l'ordre des dirigeants européens. Hier, lors du sommet de Bruxelles, le couple franco-allemand lui a vivement reproché son énorme dette de 1.900 milliards d'euros (120% de son produit intérieur brut).

La zone euro réclame des mesures fortes de la part de l'Italie, craignant que le pays ne soit la prochaine victime de la crise de la dette. Rome n'a pas le choix, et doit présenter des mesures d'ici mercredi, date du prochain sommet censé sauver la zone euro.

Malgré l'adoption cet été de mesures d'austérité draconiennes, l'Italie tarde à présenter un plan de relance de la croissance. Le pays est en proie à des divergences au sein de la majorité, notamment en ce qui concerne le report de l'âge de départ à la retraite de 65 à 67 ans comme le demande la banque
centrale italienne.

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