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Schengen: la France et l'Allemagne veulent pouvoir rétablir les frontières

Dans une lettre commune, Paris et Berlin réclament à la Commission européenne le droit fermer temporairement les frontières intérieures de l'espace Schengen.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un bateau de migrants libyens arrive sur l'île de Lampedusa, en Italie, le 19 avril 2011. (MAURO SEMINARA / AFP)

Berlin vient en renfort de Nicolas Sarkozy. La France et l'Allemagne ont réclamé la possibilité de pouvoir rétablir temporairement des contrôles aux frontières nationales, dans une lettre commune à la Commission européenne. Début mars, le président-candidat avait déjà menacé de quitter l'espace Schengen.

La lettre est co-signée par le ministre de l'Intérieur français Claude Guéant et son homologue allemand Hans-Peter Friedrich. Ils écrivent leur intention d'expliquer leur position à leurs homologues européens lors d'une réunion prévue le 26 avril à Luxembourg.

Que demandent Paris et Berlin ?

Les deux gouvernements réclament "la possibilité, en dernier ressort, de réintroduire des contrôles aux frontières internes pour une période n'excédant pas 30 jours" dans le cadre de ce "nouveau mécanisme" intégré sous forme "d'amendements aux codes frontières Schengen".

"A l'issue de ces trente jours, il reviendrait à la Commission européenne de recommander au Conseil (qui représente les gouvernements des 27) de poursuivre ou d'interrompre les contrôles aux frontières internes", précisent-ils. Mais "la décision elle-même appartiendrait au Conseil (des ministres européens)", insistent-ils.

Pourquoi changer les règles de l'espace Schengen ?

"Il n'est pas question que nous acceptions de subir les insuffisances de contrôle aux frontières extérieures de l'Europe", avait clamé Nicolas Sarkozy, en meeting à Villepinte le 11 mars. Par conséquent, "nous avons besoin d'un mécanisme de compensation", souligne la lettre franco-allemande.

Paris et Berlin entendent redimensionner le rôle de la Commission, qui, accusent-ils, "s'est attribué la faculté de décider elle-même de la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières en cas de menace à la sécurité et à l'ordre public". Une prérogative qui selon eux "relève de la souveraineté nationale (...) et c'est là un point non négociable".

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