Sarkozy ne veut "rien imposer" aux Irlandais
Rassurer. Nicolas Sarkozy, que nous connaissons comme chef d'Etat mais que les Irlandais (qui s'y intéressent) ont découvert aujourd'hui comme président en exercice du Conseil européen, a tenu à résorber les remous nés après ses précédentes déclarations, au cours desquelles il avait notamment estimé que les citoyens irlandais devaient "revoter" (voir notre article).
Soit revoter le traité européen de Lisbonne, désapprouvé à plus de 53% des voix en Irlande le 12 juin dernier. Au cours de sa visite, le président français a cherché à minimiser la portée de ses propos, voire à les escamoter.
_ "Je n'ai jamais dit que l'Irlande devait convoquer un nouveau
référendum", ajoutant "nous ne voulons pas imposer quoi que ce soit".
Profitant d'une conférence de presse menée en duo avec le Premier ministre irlandais Brian Cowen, Nicolas Sarkozy a précisé plus tard que tout en "respectant" le choix du peuple irlandais, "nous devons également tenir compte du
fait qu'avec l'Italie bientôt, c'est 24 pays qui auront ratifié le
traité de Lisbonne".
D'où la promesse de multiplication des réunions de travail avec Dublin jusqu'au prochain Conseil européen du mois d'octobre. De manière selon lui à "trouver des solutions" pour avancer à 27 et donner aux Européens les "institutions démocratiques dont ils ont besoin".
Le chef de l'Etat français a été accueilli à son arrivée par des centaines de manifestants mi-hostiles mi-favorables. Explication : des opposants au traité de Lisbonne se tenaient aux côtés de partisans, en majorité agriculteurs, apparemment heureux de la fermeté affichée par Nicolas Sarkozy sur la libéralisation du commerce mondial.
Matteu Maestracci
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.