Cet article date de plus de neuf ans.

Santé, économie, immigration : les enjeux des législatives britanniques

45 millions de Britanniques sont appelés aux urnes ce jeudi pour renouveler leur Parlement. Quels sont les enjeux de ces élections législatives ? France Info fait le point.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La palais de Westminster qui abrite le parlement britannique à Londres © Reuters-Suzanne Plunkett)

Les deux principaux partis, les conservateurs du Premier ministre David Cameron, et les travaillistes d’Ed Miliband sont au coude-à-coude dans les sondages. Aucune majorité ne se détache pour l’instant. Il s’agit d’un scrutin uninominal majoritaire à un tour.

La santé

La santé est la préoccupation numéro 1 des électeurs britanniques. Le système de santé publique, NHS, est en crise. En Grande-Bretagne, la santé est gratuite mais les services, comme les hôpitaux, ont de plus en plus de mal à faire face et le déficit explose.

La politique d’austérité imposée par le gouvernement conservateur a taillé dans les budgets et réduit le personnel, alors que le nombre de malades augmente à cause du vieillissement de la population. Le système de santé britannique aurait besoin de 30 milliards de livres sterling (40 milliards d’euros) sur cinq ans.

Reportage à UCLH, l’un des plus grands hôpitaux de Londres

L’économie

Au niveau de l’économie, la Grande-Bretagne affiche une réussite insultante. Croissance à 2,6 %, taux de chômage à 5,6% (contre 7,9% en 2010). Les conservateurs ne cachent pas leur plaisir d’avoir remis le pays sur les rails grâce à leur politique d’austérité. Seul petit problème, le déficit. L’équilibre budgétaire, prévu pour 2015-2016, a finalement été reporté à 2018-2019.

Difficile pour les travaillistes d’attaquer sur l’économie. Ils promettent cependant un peu moins d’austérité et la fin des "cadeaux faits aux riches". Le Labour propose par exemple une "mansion tax" sur les maisons qui sont évaluées à plus d’un million de livres (1,3 million d’euros).

L’Europe et immigration

Pour certains, c’est l’enjeu caché du scrutin. Aucun des deux principaux candidats n’a osé lancer le débat pendant la campagne. A part une fois rapidement lors d’un débat télévisé. Le Premier ministre sortant, David Cameron, a promis une nouvelle fois qu’il organiserait un référendum sur la sortie de l’Union européenne d’ici 2017. Un "Brexit", British exit, dont ne veut pas entendre parler Ed Miliband, le chef des travaillistes. David Cameron veut, lui, couper l’herbe sous le pied de l’UKIP (europhobes) qui monte dans les sondages. 

L’Europe est assez indissociable en Grande-Bretagne de la question de l’immigration, notamment de l’Europe de l’Est. David Cameron s’est fixé pour objectif de limiter le solde migratoire à moins de 100.000 personnes par an. Il n’y est pas parvenu. Entre juin 2013 et 2014, 260.000 migrants sont arrivés en Grande-Bretagne.

Les européens de l’Est représentent 10% de la population de Peterborough. Le reportage de Franck Mathevon.
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.