Russie: manifestations à Moscou et Saint-Pétersbourg
La "marche du désaccord" de Moscou aura été de courte durée : interdite par les autorités. Certains manifestants ont été arrêté dès leurs sortie du métro par plusieurs centaines de policiers anti-émeutes. Quelques-uns ont fait preuve de résistance, ce qui n'a pas empêché l'interpellation de plusieurs dizaines de manifestants. "Cinquante" précise l'opposant Gary Kasparov, dont son assistante et le chef du parti libéral SPS, Nikita Belykh.
L'ancien champion du monde d'échecs, instigateur de ces marches, a participé à celle, autorisée, de Saint-Pétersbourg. La manifestation pétersbourgeoise s'est déroulée dans le calme, mais hier soir, la police de la ville a interpelé un haut responsable du parti libéral Iabloko, Maxim Reznik, officiellement parce qu'il aurait agressé un homme dans la rue.
A la colère des opposants s'ajoute l'inquiétude des observateurs européens. La seule mission autorisée à assister au scrutin, relevant de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), ne remet pas en cause le résultat, mais dénonce les conditions du vote.
La commission électorale qualifie de son côté ces observations d'allégations non prouvées.
Dans les capitales occidentales, où les relations avec Moscou sont plutôt tendues, l'heure est au pas-de-deux diplomatique. Tous félicitent le nouveau chef de l'Etat russe, en espérant une ère nouvelle, mais avec quelques bémols.
Mais chacun prend acte du résultat, malgré l'annonce par deux des candidats malheureux de leur intention de contester le vote.
Grégoire Lecalot
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