Rome n'exclut pas un recours à l'atome dans l'avenir mais seulement quand l'UE aura pris une décision commune
C'est ce qu'a déclaré mercredi le ministre du Développement économique Paolo Romani au quotidien Il Sole 24 Ore.
Le gouvernement a déposé mardi un amendement à un décret loi en cours d'examen au Sénat afin d'abroger les normes sur la localisation et la construction des centrales nucléaires. Cet amendement doit être voté mercredi.
Les accidents à la centrale de Fukushima au Japon ont renforcé l'opposition à l'atome en Italie. "Fukushima nous a montré que des accidents importants sont possibles. Je ne le dis pas volontiers, étant donné que j'étais et que je reste un pro-nucléaire convaincu" mais "un pro-nucléaire qui sait très bien que le nucléaire n'est pas toléré culturellement actuellement", ajoute le ministre.
Si le nucléaire est reprogrammé, cela sera "dans le cadre d'une stratégie énergétique nationale. Une conférence énergétique est prévue d'ici la fin de l'année. Du nucléaire au solaire, de la biomasse à l'efficacité énergétique : d'ici le fin 2011, le scénario devra être défini", poursuit M. Romani.
M. Romani rappelle que le gouvernement n'a pas décidé en revanche d'abroger l'Autorité de sécurité nucléaire, mise en place récemment.
Certains membres de l'opposition s'étaient demandé mardi si l'abrogation du programme n'était pas un moyen pour le gouvernement d'éviter la tenue d'un référendum sur le nucléaire les 12 et 13 juin en supprimant sa raison d'être avant de reproposer la construction de centrales dans un an.
Le retour au nucléaire de l'Italie, qui l'avait abandonné en 1987 par référendum après la catastrophe de Tchernobyl, était un projet phare de M. Berlusconi, annoncé dès son retour au pouvoir en 2008 pour réduire la dépendance énergétique du pays et faire baisser le prix de l'électricité.
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