Cet article date de plus de dix ans.

Revivez notre édition spéciale en direct de Kiev

France Info déplaçait son antenne à Kiev ce vendredi matin. Nos studios et nos équipes au cœur de la capitale ukrainienne et sur la place de l'Indépendance pour prendre le pouls de cette révolte entamée il y a trois mois, alors qu'un mince espoir de sortie de crise se profile avec cette annonce, vendredi matin par la présidence ukrainienne, d'un possible accord. Revivez cette matinale spéciale avec les reportages de nos envoyés spéciaux et nos invités.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Reuters)

Entre 7h et 10h, France Info a déplacé sa matinale en direct de Kiev, la capitale ukrainienne. Mathilde Munos et nos envoyés spéciaux sont mobilisés pour comprendre et analyser les raisons de la crise. 

LES AFFRONTEMENTS

Ces dernières heures, la capitale ukrainienne a basculé dans une extrême violence dans un face à
face qui oppose le pouvoir à l'opposition qui
compte ses morts.  Depuis mardi,  au moins 75 manifestants ont perdu la vie dans le centre de la
capitale et notamment sur la place de l'Indépendance, dite aussi Maïdan, transformée
en véritable champ de bataille.

 

 

UNE REVOLTE D'ABORD POPULAIRE

C'est ici, sur cette place, que la contestation est partie il y a un peu plus de trois mois. D'abord un mouvement populaire et plutôt pacifique lancé par des étudiants tournés vers l'Europe quand le gouvernement ukrainien lui opte pour un rapprochement avec la Russie. Mais la situation s'est dégradée au fil des semaines, elle s'est durcie et même littéralement embrasée ces derniers jours, plongeant Kiev en état d'insurrection, de quasi guerre civile.   

Parmi les manifestants, il y a les premières lignes, des jeunes cagoulés, souvent habillés en treillis avec gilets pare-balles, battes de baseball et boucliers. Certains sont des manifestants d'extrême gauche ou d'extrême droite, de mouvements nationalistes. Mais on croise aussi des étudiants, avocats, ouvriers, camionneurs, hommes et femmes de tous âges qui eux aussi tentent de braver les désormais fameux
berkhout, comprenez les policiers anti-émeutes.

 

LE MINCE ESPOIR D'UNE SORTIE DE CRISE

Hier et cette nuit, les
pourparlers se sont poursuivis avec le président ukrainien Victor
Ianoukovitch et les leaders de l'opposition tandis que l'Union européenne peinait à trouver la voie d'une sortie de crise politique. Le ministre des Affaires étrangères
Laurent Fabius a quitté Kiev pour la Chine, mais ses deux homologues allemands
et polonais sont toujours dans la capitale ukrainienne. 

Vendredi matin, la présidence ukrainienne a annoncé qu'un accord avait été trouvé entre le pouvoir ukrainien, l'opposition, l'UE et la Russie. Ce compromis entre les différentes parties, sur lequel aucune précision n'est donnée, doit être signé dans la matinée, a précisé la présidence dans un communiqué. Mais pour l'heure, l'opposition ne confirme pas. "On ne peut rien dire de définitif avant la fin de la matinée ", a déclaré de son côté le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. "Après des négociations qui ont duré toute la nuit, la discussion a cessé à 07H20", précise par ailleurs le ministre polonais Radoslaw Sikorski sur Twitter.

Les manifestants de la
place de l'Indépendance, eux, réclament toujours le départ pur et simple du président et la chute du régime d'Ianoukovitch.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.