Réunion de l'Eglise anglicane au bord du schisme
Leur absence sonne déjà comme un mauvais présage.
_ Quelque 200 évêques (environ un tiers des prélats) ont décidé de boycotter la traditionnelle Conférence de Lambeth qui se réunit tous les dix ans depuis 1867.
L’Eglise anglicane aborde ce rendez-vous profondément divisée. Traditionalistes et libéraux se déchirent depuis plusieurs années sur des questions de société. Ces divergences se sont notamment cristallisées en 2003 autour de l’ordination d’un évêque homosexuel, Gene Robinson, dans le New Hampshire (Etats-Unis).
La branche conservatrice, particulièrement influente en Afrique (notamment en Ouganda, au Kenya et au Rwanda), conteste vivement cette ordination qu’elle estime “contraire à la Bible”.
Le fossé risque de se creuser un peu plus depuis le feu vert donné la semaine à l'ordination des femmes au sein de l’Eglise d’Angleterre (sur le modèle de ce qui existe déjà au sein de la branche épiscopalienne américaine dirigée par une femme).
Dans ce contexte, le chef spirituel des Anglicans Rowan Williams va tenter, pendant les trois semaines de conférence, de resserrer les liens de son Eglise qui compte quelque 77 millions de fidèles dans le monde.
Sa mission s’annonce délicate. Fin juin, à l’issue d’un sommet à Jérusalem, un groupe d'évêques et d'archevêques dissidents (ils seraient 300) a annoncé la formation d’une nouvelle communion au sein de l’Eglise anglicane.
Sandy Dauphin avec agences
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