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Reprise des combats en Ossétie du Sud

Deux soldats géorgiens auraient été tués cet après-midi. La Russie accuse Tbilissi de se préparer à la guerre contre les séparatistes d'Ossétie du Sud, une région soutenue par Moscou symbolique des intimidations auxquelles se livrent mutuellement les deux capitales.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS)

Au surlendemain de l'annonce par Tbilissi d'un retour des contacts avec l'Ossétie du Sud, les premiers depuis dix ans, la Russie n'entend pas laisser filer son influence dans la région. Moscou, qui soutient sans le dire la région séparatiste, accuse ce matin la Géorgie de se préparer à une guerre.

Les Ossètes ont d'ailleurs rejeté hier ces pourparlers, initialement prévus aujourd'hui, après de nouvelles violences. Des affrontements qui ont fait plusieurs blessés la nuit dernière. Les deux camps, Ossétie et Géorgie, s'accusent mutuellement de l'origine des coups de feu.

Les combats ont repris ce matin entre l'armée et les séparatistes. Deux soldats géorgiens auraient été tués et trois grièvement blessés dans des accrochages, selon le secrétaire du Conseil national de Sécurité géorgien, Alexandre Lomaïa.

La nuit dernière, 18 personnes ont été blessées par des tirs d'artillerie sur Tskhinvali et plusieurs villages. Les séparatistes ont détruit hier deux véhicules gouvernementaux géorgiens, et ont accusé la Géorgie d'avoir envoyé des avions de combat survoler la région, ce que Tbilissi a démenti.

Depuis plusieurs années, Moscou souffle sur les braises de certains conflits régionaux, comme celui-ci. Officiellement, les Russes sont neutre et déploient uniquement une force de "maintien de la paix". Le soutien, moral et financier, est pourtant évident comme en attestent les nombreuses attributions de passeports russes aux habitants de la région.

Comme l'Abkhazie, l'Ossétie du Sud a unilatéralement proclamé son indépendance vis-à-vis de Tbilissi au lendemain de la chute de l'URSS, au début des années 1990. L'Union européenne s'est dite "préoccupée" avant-hier face à ce regain de tension.

Matteu Maestracci avec agences

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