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Rencontre Sarkozy-Benoit XVI pour l'image pieuse

Nicolas Sarkozy a rencontré le pape Benoit XVI au Vatican. Mais les deux hommes n'ont pas abordé le sujet qui a fâché les autorités françaises et une partie des catholiques : le dossier des Roms. Il a été question des grands dossiers de la politique internationale et des racines chrétiennes de la France. Le but était principalement de s'afficher avec le souverain pontife.
Article rédigé par franceinfo
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Une longue poignée de main. Un sourire du pape. Un salon feutré inondé de la lumière de Rome en octobre. Une ou deux touches de pourpre cardinalice pour compléter le tableau.
_ Nicolas Sarkozy est avec le pape. Les deux hommes s'estiment. Ils avaient d'ailleurs hâte de se rencontrer à nouveau. Ils ont échangé leurs vues sur les choses de ce monde et rien n'est venu troubler la sérénité et la profondeur spirituelle de leur entretien. Et surtout pas les Roms.

Voilà le message que Nicolas Sarkozy est venu chercher au Vatican, et ce qu'il veut que le monde en retienne. Et en particulier les catholiques français, avec lesquel le chef de l'Etat a vécu quelques tiraillements ces dernières semaines, mais qui pèsent encore assez lourd dans son électorat potentiel pour 2012.

De fait, la rencontre des deux hommes aura été assez conforme à l'image lisse que les photographes ont ramené. Pas d'excentricités cette fois. Pas de comique populaire dans la suite présidentielle, pas de texto envoyés sous le nez pontifical : de la sobriété. Voilà pour la forme.

Quant au fond, les deux chefs d'Etat ont évité la principale question qui fâche - celle des Roms, donc - durant leur entretien d'une demi-heure. Le communiqué du Vatican fait la liste des sujets abordés : le processus de paix au Moyen-Orient, les chrétiens persécutés dans le monde, les racines chrétiennes de la France, et la dimension éthique des problèmes économiques. La future loi bioéthique, l'immigration et le dossier des Roms pourraient être évoqués, mais seulement en privé, plus tard. Le mois dernier, le pape avait pourtant condamné la politique d'expulsion menée par la France à l'encontre des Roms. Mais aujourd'hui, l'ambiance, semble-t-il, était au pardon du fils turbulent.

Grégoire Lecalot, avec agences

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