Remous en Belgique autour de l'arrestation manquée d'Abdeslam
L'émission de la chaîne de télévision commerciale flamande VTM, qui sera diffusée ce mercredi soir, revient sur les heures et les jours qui, en Belgique, ont suivi les attentats de Paris, avec le témoignage des principaux responsables belges. Ainsi, le ministre de l'Intérieur, le national-populiste flamand Jan Jambon, explique-t-il simplement que c'est la faute à pas de chance qu'on n'ait pas intercepté Salah Abdeslam au péage de Hordain le lendemain des attaques. "Il aurait été contrôlé un quart d'heure plus tard, nos collègues français auraient été informés par nous et on l'aurait coffré ", dit-il.
Règlement de comptes entre services ou querelle politique?
Son collègue ministre de la Justice, le démocrate-chrétien flamand Koen Geens, n'invoque pas la malchance, lui, mais bien la loi. En Belgique, elle interdit sauf exception les perquisitions à domicile entre 23h00 et 5h00 du matin. Or ─ sans que cela soit confirmé ─ Salah Abdeslam aurait été repéré, deux jours après les attentats, dans une maison à Molenbeek-Saint-Jean. Une maison cependant trouvée inoccupée lorsque la police s'y est présentée, d'ailleurs en cours de matinée, et donc pas vraiment à 5h00.
Il se dit toutefois ici en Belgique que la déclaration du ministre sent autant le règlement de comptes entre services que l'exploitation politique. D'autant que la procédure belge autorise bien les perquisitions nocturnes en cas de flagrant délit et assimilé.
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