Ratko Mladic a refusé lundi de plaider coupable ou non coupable devant le Tribunal pénal international de La Haye

L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie a été évacué de la salle d'audience après avoir été rappelé à l'ordre plusieurs fois par le juge néerlandais Alfons Orie parce qu'il l'interrompait.

Ratko Mladic, arrêté en mai après une longue cavale, est accusé notamment de génocide pendant la guerre en Bosnie.

Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a repris son audience après une brève interruption et a considéré que le chef de guerre serbe plaidait non coupable. Ratko Mladic a refusé de se déterminer parce qu'il exigeait un délai supplémentaire.

Lors d'une première audience le 3 juin, il avait souhaité déjà bénéficier d'un délai pour prendre connaissance des charges qui pèsent contre lui.

Ratko Mladic ne souhaitait pas comparaître lundi car le greffe n'a pas encore désigné les membres permanents de son équipe de défense, selon son avocat en Serbie, Milos Sajic. A l'audience de lundi, il était représenté par le même avocat commis d'office que le 3 juin.

Accusé de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre de Bosnie (1992-1995), Ratko Mladic , 69 ans, avait été arrêté le 26 mai en Serbie après 16 ans de cavale puis transféré à La Haye.

Lors de sa première comparution, le 3 juin, il avait qualifié d'"odieux" les onze chefs d'inculpation pesant contre lui.

Ratko Mladic est notamment accusé du massacre de Srebrenica, où près de 8000 ont été exécutées en juillet 1995. Il s'agit du pire massacre en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.