Cet article date de plus de douze ans.

Quand le candidat Nicolas Sarkozy avance derrière le président de la République

Le président a enfilé le costume du candidat hier soir à Toulon. Nicolas Sarkozy a parlé durant près d’une heure devant plus de 5.000 personnes. Travail, immigration et Europe étaient au menu de ce discours en forme de programme pour la campagne présidentielle 2012.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Jean-Paul Pelissier Reuters)

On attendait un discours économique, on a eu droit à un
programme de campagne électorale. C’est ainsi que derrière le président de la République pointait le nez du candidat  Nicolas
Sarkozy. Un premier tour de chauffe autour de trois thèmes principaux. Ceux qui
devraient s’inviter dans les débats jusqu’à l’élection présidentielle. Il a été
question de travail, d’immigration et enfin d’Europe.

Tout d’abord, pour aller dans le sens de son électorat,
Nicolas Sarkozy transforme son fameux "travailler plus pour gagner plus"en "travailler plus pour perdre moins". Le chef de l'état a ainsi expliqué que pour sortir de la crise, les Français ne devaient
pas avoir peur de travailler plus, et surtout plus longtemps. Nicolas Sarkozy égratignant
au passage les 35 heures.

Le président qui n’est pas encore candidat n’oublie pas non
plus la droite de sa droite en parlant d’immigration. Il s’en est pris au
fameux accord de Schengen sur la libre circulation des personnes. Un accord qui
ne permet pas de contrôler nos frontières et qu’il "faudra repenser ".

Enfin, Nicolas Sarkozy n’oublie pas d’appuyer là où cela
peut faire mal à gauche de la gauche en souhaitant une refondation de l’Europe.
Une refondation qui passerait par plus de fédéralisme.  Pour se faire, il entend défendre le dossier avec la chancelière
allemande, Angela Merkel. Il fera avec elle des propositions la semaine
prochaine.  

On le voit, derrière le deuxième discours de Toulon du président
de la République, pointe déjà le candidat. C’est ainsi que les marqueurs sont
posés. Le ton est donné. Reste plus qu’à attendre l’entrée en campagne officielle
de Nicolas Sarkozy sans son costume de président.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.