On attendait un discours économique, on a eu droit à unprogramme de campagne électorale. C’est ainsi que derrière le président de la République pointait le nez du candidat NicolasSarkozy. Un premier tour de chauffe autour de trois thèmes principaux. Ceux quidevraient s’inviter dans les débats jusqu’à l’élection présidentielle. Il a étéquestion de travail, d’immigration et enfin d’Europe.Tout d’abord, pour aller dans le sens de son électorat,Nicolas Sarkozy transforme son fameux "travailler plus pour gagner plus"en "travailler plus pour perdre moins". Le chef de l'état a ainsi expliqué que pour sortir de la crise, les Français ne devaientpas avoir peur de travailler plus, et surtout plus longtemps. Nicolas Sarkozy égratignantau passage les 35 heures.Le président qui n’est pas encore candidat n’oublie pas nonplus la droite de sa droite en parlant d’immigration. Il s’en est pris aufameux accord de Schengen sur la libre circulation des personnes. Un accord quine permet pas de contrôler nos frontières et qu’il "faudra repenser ".Enfin, Nicolas Sarkozy n’oublie pas d’appuyer là où celapeut faire mal à gauche de la gauche en souhaitant une refondation de l’Europe.Une refondation qui passerait par plus de fédéralisme. Pour se faire, il entend défendre le dossier avec la chancelièreallemande, Angela Merkel. Il fera avec elle des propositions la semaineprochaine. On le voit, derrière le deuxième discours de Toulon du présidentde la République, pointe déjà le candidat. C’est ainsi que les marqueurs sontposés. Le ton est donné. Reste plus qu’à attendre l’entrée en campagne officiellede Nicolas Sarkozy sans son costume de président.