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Quand la bataille de Waterloo se rejoue... sur une pièce de monnaie

La Belgique voulait frapper une nouvelle pièce de deux euros pour commémorer la bataille - qui marqua la fin de l'épopée napoléonienne. La France a mis son veto.
Article rédigé par Pierre Benazet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
  (La pièce belge aurait dû comporter un dessin de la fameuse butte de Waterloo © MaxPPP)

Deux cents ans après, la bataille de Waterloo s’est rejouée... autour d'une pièce de monnaie. Et, cette fois, c’est la France qui a fini par l’emporter. La Belgique voulait mettre en circulation une pièce commémorative, de de deux euros, portant au revers une représentation de la butte surmontée d’un lion érigé sur le champ de bataille de 1815.

175.000 pièces commémoratives avaient déjà été frappées et attendaient dans leur petit coffret de pouvoir être expédiées aux numismates prêts à débourser 8€ pour compléter leur collection. Chaque pays a en effet le droit de frapper deux pièces commémoratives de deux euros, chaque année... à condition qu'aucun autre pay ne s'y oppose.

La France a estimé que la pièce Waterloo était en quelque sorte préjudiciable à l’esprit européen en ce qu’elle portait des symboles négatifs pour une fraction de la population de l’UE. Pour une raison mystérieuse, un nombre suffisant de pays a estimé que l’argument français n’était pas plus ridicule qu’un autre et la Belgique s’est donc retrouvée en minorité.

La pièce Waterloo sera donc refondue et cette petite plaisanterie coûtera 50.000 euros aux contribuables belges.

Reste encore une possibilité, pour ne pas perdre totalement la face : frapper une pièce commémorative de trois ou cinq euros et là, nul besoin de demander une autorisation à un voisin perturbé par son passé militaire.

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