Quand l'aide humanitaire arrive dans une petite ville ukrainienne
En déballant les cartons, les mains de Katerina tremblent un peu. "Du thé, du sucre… Des sardines en boite et des conserves…" La vieille dame essuie ses larmes et explique : "Tout ça, j’en avais vraiment besoin. Je n’ai plus d’argent. Avant la guerre, l’Etat ukrainien me versait une pension, mais je n’ai rien reçu depuis 6 mois. J’ai 74 ans, je vis dans cette maison avec mon mari qui en a 75. Je ne sais pas ce qu’on va devenir".
Un peu plus loin, en entendant passer le camion de distribution, Prozenka sort la tête des ruines de sa maison. Au milieu des débris, il ne reste qu’une seule pièce habitable :
"C’est arrivé au mois de décembre, vers 7 heures et demie du soir. La bombe est tombée. Avec ma fille on s’est jeté par terre, les vitres ont explosé, les portes aussi. Alors j’ai demandé de l’aide humanitaire, j’ai été à la mairie, mais on a rien eu jusqu'à maintenant. J’ai besoin d’aide."
Cette aide, tous ici la réclament. Des bâches pour remplacer les fenêtres cassées, du savon de la lessive, tous les produits de première nécessité ont disparu. Les 65 tonnes de matériel et de nourriture apportés par la Croix-Rouge dans le secteur sont attribuées en priorité aux familles qui étaient déjà recensées comme démunies avant la guerre. Les autres vont devoir attendre. Natacha secrétaire dans une école raconte qu'elle "avait fait des conserves pendant avec les légumes du jardin. Mais je n’ai rien d’autre à manger. Ça ne suffit pas et chez mes voisins il n’y a plus rien du tout".
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