Première réunion de l'Eurogroupe depuis les législatives en Grèce et la présidentielle en France
Wolfgang Schäuble, ministre des Finances allemand, a
manifesté ce week-end son intérêt pour prendre la présidence de l'Eurogroupe. L'actuel
chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a
expliqué qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat. Le sien s'achève au mois de
juin.
Adepte de la rigueur budgétaire, Wolfgang Schäuble a
plusieurs fois dénoncé la relance financée par le déficit. Dans une interview
au journal Les Echos, il a toutefois souligné :
"Un budget
intelligemment assaini crée la confiance sans laquelle consommation et
investissement sont inconcevables."
Il a par ailleurs esquissé quelques
pistes pour concilier croissance et assainissement budgétaire. Un moyen de
rapprocher les positions françaises et allemandes à la veille de la première
rencontre entre Angela Merkel et François Hollande.
Le nom du futur président de l'Eurogroupe pourrait être
évoqué ce soir, en marge d'une réunion des ministres des Finances européens à
Bruxelles. Mais le principal sujet de discussion ne sera pas celui-ci. Les ministres
vont de nouveau devoir se pencher sur la question grecque. Aucune décision
majeure n'est attendue mais les ministres pourraient envoyer un signal fort à
la Grèce.
Wolfgang Schäuble, justement, a déjà livré son sentiment sur
la situation grecque. Selon lui, "la zone euro a les reins assez solides pour
supporter une sortie de la Grèce" .
Autre sujet d'inquiétude, la situation
budgétaire de Madrid même si pour le moment l'Espagne bénéficie de l'indulgence
de Bruxelles. En tout état de cause, des décisions concrètes ne sont pas
attendues avant la fin du mois de mai.
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