" Silvio va-t-en ! " pouvait-on lire hier sur les pancartesbrandies par les manifestants réunis sur la Piazza San Giovanni de Rome.Plusieurs dizaines de milliers d'Italiens, massés devant un grand podiumaux couleurs du drapeau national, descendus dans la rue pour réclamer ledépart du Cavaliere et de son gouvernement. Une manifestation dontl'initiative revient au chef du Parti Démocrate italien (le principalparti d'opposition de gauche en Italie), Pier Luigi Bersani.Après avoir chanté l'hymne national avecla foule, ce dernier a réclamé la démission de Silvio Berlusconi arguant que "l'Italie se trouve sur le versant le plus exposé dela zone euro à cause de la politique d'un gouvernement inacceptable etinconsidéré." Une nouvelle fois, il a réclamé la création d'ungouvernement de coalition regroupant la gauche et différents mouvementscentristes pour "restituer à l'Italie le rangqu'elle a perdue." Ce nouveau tour de force de l'oppositionitalienne intervient alors que l’économie du pays vient d’être placéesous surveillance par l’Union Européenne et le FMI. Un nouveau coup durpourSilvio Berlusconi, après la vague de défections sans précédent qui atouché son parti, le Peuple de la liberté (PDL), cette semaine. Pour lapresseitalienne, la chute du Cavaliere est aujourd'hui inéluctable. Ellepourraitmême avoir lieu dans les jours qui viennent : plusieurs votes engageantlaresponsabilité du gouvernement sont prévus au Parlement.