Nouvelle grève générale en Grèce, brefs affrontements à Athènes

La tension est montée d’un cran ce matin au Pirée, le plus grand port du pays, quand plusieurs centaines de manifestants ont tenté d’empêcher les touristes et la population locale d’embarquer dans des ferries à destination des îles de la mer Egée. Certains passagers sont restés à terre.

Devant le Parlement d’Athènes (notre photo), des manifestants masqués ont brièvement affronté la police anti-émeute qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser.

La grève perturbe le trafic des bus, des métros et des tramways. Les aéroports du pays sont toutefois ouverts, même si une centaine de vols intérieurs ont été annulés. Les liaisons internationales sont assurées normalement.
_ Le mouvement touche également les télévisions, radios et la presse écrite : les journalistes sont en grève.

Cette nouvelle journée d’action a été lancée à l’appel de deux importants syndicats grecs, dont le PAME soutenu par les communistes. Il s’agit de dénoncer l’assouplissement du cadre légal du licenciement, et la réforme des retraites qui repousse l’âge légal de départ.

Le Parlement grec discute aujourd’hui de ces projets de réforme qui s’inscrivent dans l’objectif général de réduction des déficits. Le gouvernement socialiste a entamé une thérapie de choc en accord avec les pays de la zone euro et le FMI, en échange du sauvetage financier de la Grèce via des prêts bonifiés de 110 milliards d’euros sur trois ans.

Gilles Halais, avec agences