Norvège : moins de bébés prénommés Anders après le massacre d'Utoya
Parmi les bébés nés après la tuerie de juillet perpétrée par Anders Behring Breivik, seul un sur mille port le prénom du tueur, contre trois sur mille auparavant.
Pas question de donner à son enfant le prénom d'un tueur. En Norvège, le prénom Anders est tombé en disgrâce depuis le massacre perpétré le 22 juillet dernier par l'extrémiste de droite Anders Behring Breivik. Les chiffres, publiés jeudi 26 janvier par le Bureau norvégien de statistique, le confirment.
D'août à décembre 2011, moins de bébés ont été baptisés Anders que sur la période courant de janvier à juillet, a indiqué le Bureau dans son étude annuelle des prénoms en vogue. Au début de l'année, 0,3 % des petits Norvégiens se voyaient donner ce prénom, mais cette proportion est tombée à 0,1 % après juillet, vraisemblablement pour éviter toute assimilation avec l'homme le plus détesté du pays.
Le 22 juillet dernier, Anders Behring Breivik avait fait feu pendant plus d'une heure sur un rassemblement de jeunes travaillistes sur l'île d'Utoya, près d'Oslo, après avoir fait exploser une bombe près du siège du gouvernement norvégien. Les deux attaques avaient fait au total 77 morts, essentiellement des jeunes, ce qui en fait le pire massacre commis en Norvège depuis la seconde guerre mondiale.
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