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Nicolas Sarkozy a annoncé que la France allait continuer à démanteler les camps illégaux

Déclaration faite par le président français lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de Bruxelles jeudi.Selon lui, "la totalité des chefs d'Etat et de gouvernement (européens) ont été choqués par les propos outranciers tenus par la vice-présidente de la Commission" Viviane Reding.
Article rédigé par France2.fr
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Conférence de presse de Nicolas Sarkozy à Bruxelles (16 septembre 2010) (France 2)

Déclaration faite par le président français lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de Bruxelles jeudi.

Selon lui, "la totalité des chefs d'Etat et de gouvernement (européens) ont été choqués par les propos outranciers tenus par la vice-présidente de la Commission" Viviane Reding.

La comparaison avec la seconde Guerre mondiale "c'est une insulte c'est une blessure c'est une humiliation c'est une outrance", a-t-il estimé.

"Je pensais que l'Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situation après la Deuxième Guerre mondiale", avait dit la commissaire européenne à la Justice et aux Droits fondamentaux des citoyens à propos de l'expulsion des Roms de France.

"500 camps démantelés au mois d'août'
Nicolas Sarkozy a affirmé que les autorités françaises allaient continuer à démanteler "tous les camps illégaux" quelle que soit l'origine de leurs occupants. Selon lui, "500 campements illicites démantelés au mois d'août. Les gens du voyage français représentent 80% des personnes concernées".

: "L'Europe ne peut pas fermer les yeux sur les camps illégaux" .Les autres responsables européens "partagent ce point" de vue, a-t-il ajouté. "Nous refusons l'installation aux portes de nos villes de bidonvilles". Enfin, à propos de la circulaire visant explicitement les Roms : "Dès que j'ai eu connaissance de cette circulaire, elle a été immédiatement annulée"

"S'il y a quelqu'un qui a gardé son calme c'est bien moi"
Il a nié avoir eu un clash avec le président de la Commission européenne Barroso : "Non Monsieur s'il y a quelqu'un qui a gardé son calme c'est bien moi", a t-il répondu à une question de journaliste à ce sujet, provoquant des rires dans la salle.

Clash sur les Roms au sommet de l'UE
Telle n'est pas la tonalité des dépêches AFP. "Il y a eu un échange très violent entre le président de la Commission et le président français" sur la question des Roms, avait déclaré aux journalistes le Premier ministre bulgare, Boyko Borissov, au cours d'une pause dans les discussions.

Une source européenne proche des discussions a confirmé à l'AFP l'existence du vif échange, intervenu pendant un déjeuner de travail. Face aux critiques de M. Sarkozy contre Bruxelles, "José Manuel Barroso a rappelé, et vigoureusement défendu l'institution et le rôle de la Commission", a dit cette source. Il a indiqué qu'il ne voulait "pas se laisser distraire de son travail" par des querelles, a-t-elle ajouté.

Lors d'une session de travail avant le déjeuner, le chef de l'Etat français a aussi pris la parole devant tous les dirigeants et M. Barroso pour lancer, selon une autre source diplomatique: "la Commission a blessé la France", en comparant les renvois de Roms roumains et bulgares aux déportations de la Seconde Guerre mondiale.

Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker a de son côté que les attaques du président français Nicolas Sarkozy contre son pays sur le dossier des Roms n'étaient "pas convenables".



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