Cet article date de plus de huit ans.

Plus de 10 000 migrants secourus en Méditerranée en deux jours, les ONG sont débordées

Les humanitaires n'ont plus assez de navires pour secourir les naufragés qui tentent de rejoindre les côtes italiennes. Une trentaine de personnes sont mortes depuis lundi 3 octobre, noyées ou étouffées dans leur embarcation.

Article rédigé par Mathilde Imberty, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des migrants essaient de sauver un enfant avant d'être eux-mêmes secourus par l'ONG Proactiva Open Arms, le 4 octobre 2016 en Méditerrannée, au large des côtes libyennes. (ARIS MESSINIS / AFP)

Les opérations de secours ne cessent plus, de jour comme de nuit, dans le canal de Sicile, en Méditerranée. Plus de 10 000 migrants ont été récupérés en mer depuis lundi 3 octobre. Pour la seule journée de mardi, ce sont 4 655 personnes qui ont pu être repéchées, au cours de 33 opérations coordonnées par les garde-côtes italiens. Ils ont également repêché 28 corps en mer. Des migrants noyés ou étouffés dans des bateaux surchargés.

Selon Sophie Beau, directrice générale de SOS-Méditerranée, les passeurs profitent d'une accalmie météo : "C'était bien celà notre crainte. (...) Dès qu'il y a un petit moment où la mer est meilleure, il y a énormément de monde qui est poussé à la mer".

Plus assez de navires de sauvetage disponibles

Cette concentration d’opérations complique le travail des humanitaires. Les autorités italiennes cherchent à répartir les arrivées des bateaux dans plusieurs ports, en Sicile et en Calabre. "On nous dirige vers des ports de plus en plus éloignés et la conséquence, c'est que nos bateaux de sauvetage sont immobilisés tout ce temps(...)", déplore Sophie Beau, de SOS-Méditerranée.  Ainsi, de moins en moins de navires sont disponibles pour porter secours aux réfugiés. 

Les migrants eux-mêmes sont conduits dans des structures d’urgence partout sur le territoire. Des structures qui du Sud au Nord de la péninsule s’avèrent aujourd’hui saturées. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.