Des corps de naufragés au large de Lampedusa sont encore ramenés sur terre. Mercredi 9 octobre, un nouveau bilan des garde-côtes italiens s'établit à 302 corps. Parmi eux, on dénombre 210 hommes, 83 femmes et 9 enfants. Ils étaient Erythréens pour la plupart.A bord du navire qui a sombré, entre 500 et 550 migrants avaient pris place. Seuls 155 migrants ont survécu. Il faut donc s'attendre à voir ce bilan grimper encore un peu. A moins que la Méditerrannée ne rende jamais les corps.Les morts auront la nationalité italienneLes dépouilles seront enterrées dans un cimetière en Sicile. Le Premier ministre italien, Enrico Letta, a annoncé vendredi que les morts auront la nationalité italienne à titre posthume. Pas les survivants. Ils risquent un retour forcé et une amende allant jusqu'à 5 000 euros.Pour l'ONG le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), la tragédie est le résultat d'une guerre de l'Europe "contre les migrants". A leur arrivée sur l'île mercredi , le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et Enrico Letta ont été hués. "Honte !", "Assassins !", ont crié des habitants excédés qui brandissaient des photos de migrants.