C'est un grand chelem pour la gauche italienne. A l'occasiondes élections municipales dimanche et lundi, le parti démocratique a remporté lesseize grandes villes du pays.Ces victoires renforcent l'autorité d'Enrico Letta,le président du Conseil. Ce test électoral devrait lui permettre d'affirmer sonautorité face au centre droit au sein de la grande coalition gouvernementale. EnricoLetta avait été contraint de former un gouvernement de coalition droite-gauchefin avril après une victoire étriquée aux législatives.Rome repris à la droiteL'une des plus belles victoires pour le Parti démocrate estla reconquête de Rome. Le candidat du centre gauche Ignazio Marino a obtenu 64% desvoix face au maire sortant Giani Alemanno, un proche de Silvio Berlusconi. Lagauche avait gouverné la Ville éternelle de 1989 à 2008, avant de céder laplace à l'ex-néofasciste Alemanno.Le parti démocratique l'a aussi emporté à Sienne mais aussi dans des bastions traditionnels de la droite comme Brescia,Impéria, Viterbe ou encore Trévise.Un bémol toutefois, l'abstention a atteint desniveaux records partout en Italie. Moins d'un électeur sur deux s'est déplacépour aller voter, habituellement le taux de participation dépasse souvent les70 % en Italie.Un revers pour Beppe GrilloTrois mois après son exploit aux élections législatives, lemouvement de l'humoriste contestataire Beppe Grillo n'a pas cette fois-ci séduitles électeurs. Le Mouvement 5 étoiles subit un sévère revers. Seulement deux deses candidats ont été élus maires dans deux petites villes : à Assemini près deRome et à Pomezia près de Cagliari. Beppe Grillo est de plus en plus contestéau sein de son mouvement. Deux parlementaires viennent notamment de faire défection en critiquant l'autoritarisme deBeppe Grillo.