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Vidéo Mannequin en Iran, sans-abri en France, Negzzia raconte son histoire

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Dénoncée à la police par l'homme qui avait tenté de la violer, puis condamnée à 148 coups de fouet, elle a décidé de fuir son pays. Arrivée en France, elle a connu la rue et les humiliations. La mannequin iranienne Negzzia raconte son histoire.
VIDEO. Mannequin en Iran, sans-abri en France, Negzzia raconte son histoire Dénoncée à la police par l'homme qui avait tenté de la violer, puis condamnée à 148 coups de fouet, elle a décidé de fuir son pays. Arrivée en France, elle a connu la rue et les humiliations. La mannequin iranienne Negzzia raconte son histoire. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Dénoncée à la police par l'homme qui avait tenté de la violer, puis condamnée à 148 coups de fouet, elle a décidé de fuir son pays. Arrivée en France, elle a connu la rue et les humiliations. La mannequin iranienne Negzzia raconte son histoire.

"Tout d'un coup, j'ai senti quelque chose sur mon corps, sur mes fesses. J'ai senti quelque chose et je me suis retournée et j'ai vu qu'il était complètement nu et qu'il était prêt à y aller et je me suis dit "Quoi ?"" Negzzia a été dénoncée à la police iranienne par l'homme qui avait tenté de la violer lors d'un shooting. "Le gouvernement a décidé de me donner 148 coups de fouet et je n'ai pas eu d'autre choix que de quitter mon pays", raconte-t-elle. Negzzia a alors fui en Turquie et y est restée un an et demi avant d'aller en France, à Paris. "Ici, j'ai demandé l'asile pour devenir réfugiée. Ils m'ont dit : "Vous ne pouvez pas travailler, vous ne pouvez pas avoir un emploi" et après trois ou quatre mois, ils ont commencé à me payer dix euros par jour", raconte-t-elle. Negzzia finit par vivre dans la rue.

"Les réfugiés sont ici parce qu'ils n'ont pas le choix"

En juin 2019, Negzzia obtient officiellement le statut de réfugiée et trouve un appartement. "Je veux juste vous dire que les réfugiés ne sont pas dans votre pays pour prendre votre place, les réfugiés ne sont pas dans votre pays pour prendre votre argent, prendre votre place, saisir vos opportunités", lance-t-elle. Et de conclure : "Les réfugiés sont ici parce qu'ils n'ont pas le choix, parce qu'il est très difficile de venir en tant qu'étranger, vous ne connaissez pas la langue, vous ne connaissez pas les lois, vous ne savez rien et les gens vous traitent très mal. Quand je disais que je suis réfugiée, les gens agissaient si différemment avec moi, et s'ils étaient si différents et pensaient autant de mal de moi en tant que réfugiée, alors qu'en est-il des autres ?"

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