: Vidéo Du génocide cambodgien à son arrivée à Paris… Il raconte son premier jour en France
Sa famille avait échappé au génocide cambodgien. Ce jour-là, lorsqu'il débarque à Paris, Charly n'a que 5 ans. Son premier jour en France, voilà comment il l'a vécu.
Des feux rouges partout, des immeubles aussi hauts que nombreux… Dès son arrivée à Paris, Charly, alors âgé de cinq ans, a tout de suite ressenti le dépaysement. "J'avais plein de Français qui parlaient autour de moi et je ne comprenais rien du tout à la langue et je me suis dit : "Merde, c'est quoi ça, on est dans un monde complètement différent, c'est propre"", se souvient-il. Après son arrivée, le garçon a vécu au 31ème étage d'une tour avec ses cousins. "On venait d'atterrir, donc tout était formidable, tout était magnifiquement beau", confie-t-il.
"Du jour au lendemain il fallait tout quitter, il fallait tout abandonner"
Charly et sa famille ont fui le génocide cambodgien, les forçant à tout abandonner. "Il a fallu attendre 4 ans pour pouvoir avoir les papiers, pour pouvoir être parrainé pour arriver en France, à Paris", explique Charly. Pour le jeune homme, il s'agit d'un véritable sacrifice de la part de ses parents. "Belle vie pour moi, compliquée pour eux, pour mes parents parce que la priorité c'était de trouver du travail, gagner sa vie, rembourser les dettes et faire vivre sa famille", résume Charly.
"On a vécu l'assimilation"
Pour s'intégrer au mieux, Charly pense avoir vécu inconsciemment l'assimilation. "L'assimilation c'est, quelque part, pour t'intégrer tu effaces ton identité, tes repères", précise-t-il. À l'inverse, selon lui, l'intégration va consister à s'insérer avec sa propre identité sociale.
Après une scolarité parfois hasardeuse, Charly a très vite voulu s'imposer des objectifs. Aujourd'hui, il est auteur photographe, spécialisé entre autres dans les portraits. "Je me suis dit : "Pourquoi ne pas saisir l'occasion de montrer des success stories françaises", des gens qui ont travaillé toute leur vie, des gens qui ont eu le courage d'aller jusqu'au bout, et dont personne ne parle au final."
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