Paris : le camp de migrants installé devant la préfecture d'Ile-de-France évacué
Les personnes évacuées sont montées dans des cars affrétés par la préfecture, dans l'espoir d'une éventuelle solution d'hébergement.
Les quelque 1 000 sans-abri, essentiellement des migrants, qui campaient depuis le 1er septembre devant la préfecture d'Ile-de-France à Paris pour réclamer des solutions d'hébergement ont été évacués, samedi 4 septembre. Selon la préfecture de Paris, l'opération a débuté vers 6 heures du matin.
Les sans-abri, dans la très grande majorité en provenance d'Afghanistan et d'Afrique subsaharienne, ont été séparés en deux groupes – les familles d'un côté, les hommes seuls de l'autre – en attendant d'être pris en charge pour être mis à l'abri par la préfecture de région, qui gère l'hébergement d'urgence.
Des bénévoles de plusieurs associations, dont France Terre d'asile et Utopia 56, étaient présents.
Mise à l’abri en cours au parc André-Citroën à #Paris. Nous veillons à ce que l’ensemble des femmes, hommes et enfants présentes sur ce campement soit pris en charge, sans quoi nous resterons. pic.twitter.com/fybXIAn11D
— Utopia 56 (@Utopia_56) September 4, 2021
Une nouvelle action prévue si tous ne sont pas pris en charge
Les personnes évacuées sont montées au compte-goutte au cours de la matinée dans des cars affrétés par la préfecture, première étape vers une éventuelle solution d'hébergement.
"On ne lâchera rien, on continuera à visibiliser les invisibles. On ne veut plus de ce ping-pong qu'on vit depuis des décennies, mises à l'abri-mises à la rue. On veut simplement un logement pérenne pour toutes les personnes là (...) Il est temps de remettre à plat le dispositif d'accueil", a déclaré Yann Manzi, fondateur de l'association Utopia 56, annonçant "une autre action dans la foulée" si "tous les hommes" n'étaient pas pris en charge.
Cette installation devant la préfecture constituait la 10e action du Collectif Réquisitions, qui regroupe plusieurs associations (Utopia 56, Solidarité migrants Wilson, Enfants d'Afghanistan et d'ailleurs, le DAL) multipliant les actions coups de poing pour rendre visibles ces exilés à la rue. En juillet, cette organisation avait occupé la très chic place des Vosges, à Paris, après un gymnase de la mairie en mai et une ancienne école maternelle en janvier.
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