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Neuf personnes interpellées dans une affaire d'escroquerie à l'aide au retour pour les ressortissants moldaves

Les malfaiteurs sont soupçonnés d'avoir détourné 2,2 millions d'euros au préjudice de l'Etat français.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une bénévole de l'Office francais de l'Immigration et de l'Integration (OFII) attend l'arrivée de migrants à l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry en 2017. (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Neuf personnes ont été interpellées le 28 juin lors d'une opération de la gendarmerie et de la police en France et en Moldavie, révèle la direction générale de la gendarmerie nationale vendredi 2 juin. Huit ressortissants moldaves et un français ont été placés en garde à vue, puis cinq ont été placés sous contrôle judiciaire et un a été incarcéré. Ils sont soupçonnés d'avoir détourné 2,2 millions d'euros au préjudice de l'Etat français.

L'enquête débute en juin 2018 quand l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) a été informée par son chargé de mission en Moldavie d'une suspicion d'escroquerie lors du versement d'aides au retour et à la réinsertion. Ces aides sont versées aux ressortissants étrangers installés en France qui sont volontaires pour retourner dans leur pays d'origine, afin d'accompagner leur installation.

Le groupe criminel a recruté plus de 1 000 ressortissants moldaves

Le parquet de Bobigny a ouvert une information judiciaire des chefs d'escroquerie en bande organisée et de faux en 2019, une cellule d'enquête a été créée et une équipe commune d'enquête a été mise en place avec la Moldavie.

L'enquête a révélé qu'un groupe criminel a recruté "plus de 1 000 ressortissants moldaves pour postuler sous de faux prétextes" à ces aides, explique la direction générale de la gendarmerie dans un communiqué. "Les malfaiteurs transportaient des personnes recrutées en Moldavie en bus jusqu'à Paris, où ils sollicitaient une aide financière dans le cadre de ce programme en utilisant de faux documents et qui retourneraient ensuite immédiatement en Moldavie, après avoir reçu entre 700 et 1 350 euros pour leur participation à ce programme. Les malfaiteurs empochaient le reste du soutien financier offert par ce dispositif, entre 5 000 et 7 000 euros par demande".

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