Naufrage de migrants en Grèce : polémique sur les responsabilités
Dès mardi 20 juin, les neuf migrants accusés d’être des passeurs pourraient être déférés devant un tribunal de Kalamata, au sud de la Grèce. Ils devraient être mis en examen pour trafic d’être humain et homicide involontaire. Les neufs font partie des rescapés du navire qui a coulé la semaine dernière au large du Péloponnèse. Ils auraient été reconnus par d’autres survivants. Mais parallèlement, les ONG demandent à la Grèce une autre enquête : celle sur la mauvaise organisation des secours, alors que l’alerte avait été donnée 24 heures plus tôt.
"Les garde-côtes ont envoyé une corde, après, ils l’ont coupé"
Un migrant égyptien qui était à bord a pu raconter l’intervention jugée chaotique des garde-côtes grecs juste avant le naufrage. "On était au large, les garde-côtes ont envoyé une corde, après, ils l’ont coupé, le bateau s’est retourné et moi je me suis retrouvé en dessous, mais d’autres personnes étaient plus haut sur l’embarcation, c’est eux qui m’ont raconté cela", confie un migrant. D’autres témoignages indirects vont dans le même sens. La Grèce a trop tardé à intervenir, pourquoi ? C’est la polémique qui agite le pays, explique le journaliste de France Télévisions, Lionel Feuerstein, envoyé spécial à Kalamata, en Grèce.
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