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Nantes : des étudiants occupent des salles de l'université pour héberger des mineurs étrangers isolés

Une dizaine de salles de l'université de Lettres, sur le campus du Petit-Port, ont été réquisitionnées par des étudiants pour héberger des mineurs étrangers isolés après leur expulsion de l'ancienne école des Beaux-Arts.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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L'université de Lettres à Nantes, occupé par des étudiants et des mineurs étrangers isolés, jeudi 23 novembre 2017.  (AURORE JARNOUX/RADIOFRANCE)

Des étudiants occupent, depuis mercredi 22 novembre, une dizaine de salles de cours de l'université de Lettres, sur le campus du Petit-Port, à Nantes, pour héberger des mineurs étrangers isolés, rapporte France Bleu Loire Océan, jeudi. Ils avaient été expulsés dimanche soir de l'ancienne école des Beaux-Arts.

"Sans eux, on dormirait dans la rue"

La maire de Nantes, Johanna Rolland, avait annoncé le déblocage d'une dizaine de places pour recueillir ces jeunes. Une mesure insuffisante pour les étudiants qui ont décidé de se mobiliser.

De la nourriture, des matelas, des vêtements et des produits d'hygiène ont été donnés pour l'installation des migrants et les salles de cours ont été transformées en dortoirs, en friperie et en cuisine. "Sans eux, on dormirait dans la rue car on n'a pas de famille, pas d'amis ici, on ne connaît personne", a déclaré Kirfala, un jeune Guinéen de 15 ans, touché par cette solidarité.

L'université lance un appel à l'Etat

La direction de la fac de Nantes interpelle les pouvoirs publics pour trouver une solution à cette situation "inédite". Elle a décidé pour l'instant de ne pas expulser les mineurs mais elle rappelle que l'université n'est "pas un lieu adapté pour l'hébergement et l'accueil de personnes en situation d'urgence". Cela "n'a pas vocation à durer", précise la présidence de l'université dans un communiqué. Aucun cours n'est annulé, ils ont été déplacés dans d'autres salles.

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