Migrants : l’Europe butte sur sa politique d'accueil
En Europe, la situation se complique pour les migrants. Le protocole Dublin, qui contraint les demandeurs d'asile à effectuer leur demande dans leur pays d'arrivée, ne sera finalement que très peu révisé.
En accord avec le règlement de Dublin, le pays dans lequel les personnes exilées arrivent est celui dans lequel elles doivent effectuer leur demande d’asile, et être éventuellement prises en charge. Ce système est largement contesté depuis des années, puisqu’il concentre les demandes sur les pays du sud, l’Italie et la Grèce notamment. "Il faut assurer une répartition plus harmonieuse, plus équitable des demandeurs d’asile entre les états membres pour éviter que un état se retrouve confronté à des dizaines de milliers de demandeurs d’asile là où d’autres se targuent de n’en accueillir aucun", explique la directrice de la coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers, Sotieta Ngo.
Pas de réelle révision de Dublin
Pour les migrants, la situation est souvent inextricable. C’est notamment le cas à Calais (Pas-de-Calais), où de nombreuses personnes doivent être renvoyées dans les pays d’arrivée. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, souhaitait abolir ce protocole Dublin. Ce ne sera finalement pas le cas… Si Margaritis Schinas, le commissaire à la promotion du mode de vie européen, a concédé que "Dublin n’a pas été conçu pour faire face au défi migratoire auquel l’Europe est confrontée aujourd’hui ", les demandeurs d’asile devront toujours effectuer leur première demande dans le pays d’arrivée. Un mécanisme de solidarité sera mis en place pour les autres pays, qui pourront s’ils le souhaitent accueillir des migrants ou fournir une aide financière.
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