Cet article date de plus de six ans.

Marseille : évacuation d'un squat ayant hébergé jusqu'à 200 migrants

La police est intervenue lundi matin pour évacuer une centaine de migrants et les conduire dans un gymnase.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La police intervient pour vacuer un squat hébergeant des migrants, le 8 octobre 2018 à Marseille. (GERARD JULIEN / AFP)

Elle leur servait d'abri de fortune depuis plusieurs mois. Une ancienne caserne militaire de Marseille qui a hébergé jusqu'à 200 migrants a été évacuée, lundi 8 octobre. Vers 7 heures, une quinzaine de cars de CRS s'étaient positionnés devant la caserne Masséna, près de la gare Saint-Charles. Une dizaine de squatteurs sont partis d'eux-mêmes, avec un sac à dos et un sac plastique à la main.

Selon Amélie Dessaux, porte-parole du collectif citoyen du 3e arrondissement, "la plupart sont demandeurs d'asile, ils sont en situation régulière". "Ils ne comprennent pas pourquoi on ne les laisse pas dormir, même dans un endroit aussi pourri, et se demandent bien où on va les emmener", a-t-elle ajouté.

Une centaine de migrants relogés

Les policiers ont fait sortir, dans le calme, les personnes qui restaient dans le squat vers 9 heures. Soit 124 migrants, selon la préfecture de police. "La plupart sont partis avant, notamment des mineurs et une femme enceinte de 8 mois qu'on a fait sortir hier", a expliqué à l'AFP Lise Maillard, attachée parlementaire du député des Bouches-du-Rhône Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise).

Quatre-vingt-quatorze migrants, escortés par la police, ont été emmenés en bus dans un gymnase du nord de la ville où ils doivent être mis à l'abri "quelques jours" selon la préfecture de police. "Mais après on ira où ? On ne sait pas", se désespérait un jeune Guinéen.

"Chaque personne prise en charge bénéficiera d'un accueil lui assurant le gîte et le couvert, ainsi qu'un diagnostic social et administratif", a affirmé lundi dans un communiqué la préfecture de police. Elle a assuré que ce diagnostic permettrait "une orientation rapide dans un dispositif d'accueil adapté".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.