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Le système d'accueil des réfugiés "ne peut plus continuer ainsi", estime Christophe Castaner

Le délégué général LREM a annoncé un débat sur le droit d'asile dans les prochains mois.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Christophe Castaner, délégué général de La République en Marche à l'Elysée, le 20 décembre 2017. (JACQUES WITT / SIPA/SIPA)

Christophe Castaner, délégué général de La République en Marche, affirme que la France "peut relever le défi de l'intégration des réfugiés", à condition de réformer son système d'accueil qui "ne peut plus continuer ainsi", dans une tribune au Journal du DimancheFace aux critiques suscitées par le projet de loi en préparation sur le droit d'asile, il invite à dresser "un constat lucide sur notre système d'accueil et d'intégration".

Des conditions d'accueil "pas dignes"

"Les demandes d'asile ont augmenté de 80% depuis 2010", souligne le responsable de LREM, pour qui les conditions dans lesquelles la France accueille les demandeurs d'asile et les réfugiés "ne sont pas dignes". "Nous changerons la réalité du droit d'asile en ayant le courage de remettre à plat toute notre procédure d'asile pour en assurer vraiment l'efficacité", poursuit-il, en soulignant l'"approche pragmatique" du président Emmanuel Macron sur ce sujet.

La France aura dans les prochains mois "un débat important sur le droit d'asile", qui "sera réussi à trois conditions", note-t-il. "Il devra d'abord permettre de réformer en profondeur les procédures de demande d'asile. En confortant les moyens de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et en lui fixant pour objectif de traiter les dossiers en moins de deux mois", poursuit le Secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement. L'Ofpra devra également organiser "des missions" dans les pays de transit "pour mieux maîtriser les flux".

L'accueil de ceux "qui ont vocation à s'installer durablement dans le pays" suppose également d'"éloigner plus systématiquement ceux qui n'ont pas obtenu le droit d'asile", fait-il valoir, rappelant que "seuls 4% des déboutés" font aujourd'hui l'objet d'une mesure d'éloignement. Dimanche dernier, l'ancien candidat PS à la présidentielle Benoît Hamon avait accusé le gouvernement de mettre en place "la politique migratoire la plus répressive que notre pays a connue depuis des décennies", également dans une tribune dans le JDD.

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