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Le conseil départemental de l'Ain va suspendre pendant plusieurs mois la prise en charge des mineurs isolés étrangers

"Le dispositif explose", prévient le département, qui dit ne pas disposer des "capacités d'accueil et d'encadrement" nécessaires, malgré l'ouverture de 150 nouvelles places d'hébergement cette année.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des mineurs non accompagnés, à Paris, le 30 août 2023. (MYRIAM TIRLER / HANS LUCAS / AFP)

Le conseil départemental de l'Ain a annoncé la suspension début décembre, "pour une période d'au moins trois mois", de la prise en charge des nouveaux mineurs étrangers non accompagnés (MNA), faute de "capacités d'accueil et d'encadrement". "Le dispositif explose", annonce dans un communiqué daté de mercredi 29 novembre le département, après "une première alerte" en septembre.

"Malgré l'ouverture de plus de 150 places d'hébergement en 2023, le département ne dispose plus de solutions, ni temporaires ni pérennes" pour les nouveaux jeunes migrants, souligne-t-il, le territoire étant "confronté depuis des mois à une augmentation massive d'arrivées" et à la "difficulté croissante" pour ses partenaires "de recruter des encadrants éducatifs formés" dans les structures de prise en charge.

"Une accélération flagrante" des arrivées depuis septembre

Parmi les 252 arrivées directes enregistrées depuis le mois de janvier (contre 131 pour l'ensemble de l'année 2022), "une accélération flagrante" s'est opérée depuis septembre avec une moyenne de 43 arrivées mensuelles contre 23 entre janvier et août, selon le département.

L'accueil des arrivées directes sera donc suspendu "à partir du 1er décembre 2023 et pour une période d'au moins trois mois", a décidé le président LR Jean Deguerry, cité dans le communiqué, qui espère "toutefois, continuer à faire face aux réorientations de la cellule nationale du ministère de la Justice". Contactée par l'AFP, la préfecture de l'Ain n'a pas souhaité faire de commentaires.

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