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Le campement de migrants du métro Stalingrad, à Paris, de nouveau évacué

Les personnes se trouvant sur place doivent être conduites dans des centres d'hébergement en Ile-de-France et dans d'autres régions.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le campement occupé par des migrants, sous le métro aérien Stalingrad, à Paris, le 23 mars 2016.  (JOEL SAGET / AFP)

C'est la troisième fois en deux mois que le campement de fortune installé sous le métro aérien Stalingrad, à Paris, est évacué. Plusieurs centaines de migrants ont commencé à être évacués dans le calme lundi matin, peu après 6 heures, a confirmé à francetv info le maire du 10e arrondissement, Rémi Féraud. 

L'opération, menée par la Ville de Paris, la préfecture d'Ile-de-France et la préfecture de police, a débuté sous la surveillance d'un important dispositif policier. Les personnes évacuées "vont être orientées vers des centres en Ile-de-France et en province", a indiqué sur place la secrétaire générale de la préfecture d'Ile-de-France, Sophie Brocas.

Entre 400 et 1 000 personnes dans le campement

Les premiers migrants, notamment des Soudanais et des Afghans, ont commencé à monter dans les bus qui devaient les emmener vers des centres d'hébergement. Ils étaient debout bien plus tôt, leur paquetage à la main, tandis que certains continuaient de sortir des tentes installées sous la ligne de métro. "On est contents de partir", a expliqué Moustafa, un Afghan de 24 ans, qui raconte dormir ici depuis un mois. "Il y avait des bagarres tous les soirs sur le campement."

Si entre 400 et 500 personnes avaient été recensées la veille, les migrants semblaient largement plus nombreux lundi matin : "Il y a bien un millier de personnes", a estimé Pierre Henry, de France terre d'asile, présent sur place, comme les représentants d'Emmaüs et de l'Office français d'intégration et d'immigration (Ofii).

Vers l'expulsion du lycée occupé dans le 19e ? 

Le campement de Stalingrad avait été évacué une première fois le 7 mars, puis le 30 du même mois. A chaque fois, il s'était reformé peu après. Certains de ses occupants étaient partis, il y a une dizaine de jours, vers un lycée désaffecté du 19e arrondissement. Le tribunal administratif, saisi par le conseil régional, a ordonné vendredi son évacuation "sans délai", précisant qu'au terme d'un délai de 72 heures, la région pourrait procéder à l'expulsion de ses occupants "avec le concours de la force publique".

Au total, une vingtaine d'opérations de "mise à l'abri" de ce type ont été organisées à Paris depuis le 2 juin 2015, date de l'évacuation du campement de la Chapelle.

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