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La France renonce à la livraison controversée de bateaux aux garde-côtes libyens

Le ministère des Armées a renoncé à ce projet de cession, comme le demandaient les ONG, en raison de "la situation" en Libye.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Florence Parly, ministre des Armées, lors d'une conférence de presse, le 26 novembre 2019, à Paris. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

La France a renoncé à la livraison controversée de six navires à la Libye pour renforcer le contrôle de ses côtes en raison de "la situation" dans le pays. Le don de ces six embarcations rapides, des semi-rigides Sillinger de 12 mètres, avait été annoncé par la ministre française des Armées Florence Parly en février.

"Si la cession a été un temps envisagée au bénéfice de la Libye, la ministre a finalement décidé de ne pas livrer les embarcations à cet Etat", écrit le 26 novembre le ministère des Armées dans un mémoire envoyé à la Cour administrative d'appel de Paris, saisie par huit ONG qui demandaient l'annulation de cette livraison.

Une ONG avait saisi la justice en avril

"Ainsi, les conclusions à fin d'annulation de la décision du ministère des Armées (...) ont perdu leur objet", détaille ce document dont l'AFP a obtenu copie. "La situation en Libye ne permet pas de réaliser ce don d'embarcations", a confirmé le ministère des Armées. Plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est actuellement secoué par le conflit armé entre les forces du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est, et son rival installé à Tripoli, le Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU.

La décision de ne pas livrer les embarcations constitue "une victoire importante" obtenue "grâce à la pression publique" et doit "marquer un tournant dans les relations de la France avec la Libye en matière de politique migratoire", a réagi Lola Schulmann, chargée des questions migratoires chez Amnesty International, une des ONG qui avaient saisi la justice administrative en avril.

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