Cet article date de plus de sept ans.
Justice : Cédric Herrou risque la prison pour avoir aidé les migrants
Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Peut-on enfreindre la loi par conviction humanitaire ? C’est tout l'enjeu du procès d'un agriculteur jugé à Nice (Alpes-Maritimes) pour avoir aidé des migrants près de la frontière franco-italienne.
Acclamé par la foule, visage serein, Cédric Herrou arrive au palais de justice de Nice (Alpes-Maritimes). Poursuivi pour avoir aidé et transporté des étrangers en situation irrégulière, l'agriculteur de 37 ans affiche sa détermination. "Plusieurs centaines de gens sont venus chez moi, c'est des enfants, c'est des familles et c'est des gens bien. Je suis fier de les avoir accueillis", assure Cédric Herrou.
Il encourt cinq ans de prison et 30 000 euros d'amende
Devant le palais de justice, 300 personnes venues pour le soutenir. Ce sont des militants pour la plupart, membres d'un collectif d'aide aux migrants. Pour eux, ce procès n'a pas lieu d'être. "S'occuper de gens qui sont dans la détresse, pour moi ça n'a jamais été un délit", assure l'un d'entre eux. En octobre dernier, Cédric Herrou avait été interpellé pour l'occupation illégale d'un centre de vacances désaffecté appartenant à la SNCF. Il avait conduit une cinquantaine de migrants à s'y installer. Il a également transporté et hébergé des réfugiés chez lui. À travers son procès, Cédric Herrou compte dénoncer les insuffisances de l'État en matière d'accueil des migrants. Il encourt cinq ans de prison et 30 000 euros d'amende.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.