Île-de-France : un large réseau de passeurs entre l'Italie et la France démantelé, huit personnes écrouées

Les migrants, principalement des Indiens et des Pakistanais, partaient d'Italie pour rejoindre la banlieue parisienne avant de rejoindre pour la plupart d'autres pays européens.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Opération de démantelange du réseau de passeurs entre l'Italie et la France. (OLTIM (OFFICE DE LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE DE MIGRANTS))

Un réseau de passeurs entre l'Italie et la France a été démantelé après dix mois d'enquête, a appris franceinfo jeudi 22 février auprès de l'Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim). Huit suspects pakistanais ont été écroués pour "aide à l'entrée à la circulation ou au séjour irrégulier d'un étranger en France dans des conditions incompatibles avec la dignité humaine en bande organisée" et "participation à une association de malfaiteurs". Les suspects ont été interpellés à Grigny (Essonne), Goussainville et Villiers-le-Bel (Val-d'Oise).

Ils auraient permis à au moins un millier de migrants de traverser la frontière entre l'Italie et la France avant de rejoindre d'autres pays européens. Les migrants, principalement des Indiens et des Pakistanais, partaient de Turin, Bologne, Milan pour rejoindre l'Essonne et le Val-d'Oise, où ils étaient hébergés, avant de rejoindre pour la plupart la Grande-Bretagne, ou l'Espagne, le Portugal et l'Allemagne. Ils payaient entre 500 et 1 000 euros pour passer les frontières entre les pays européens. Au total, le chiffre d'affaires des suspects est estimé à 400 000 euros. Au total, un migrant pouvait payer jusqu'à 20 000 euros pour faire le voyage depuis l'Inde ou le Pakistan.

C'est après avoir découvert 20 migrants entassés dans un camion en janvier 2023 à Pontault-Combault (Seine-et-Marne) que l'Oltim a lancé ses investigations. Dans ces camionnettes, les conditions étaient insalubres pour ces migrants qui devaient notamment uriner dans des bouteilles.

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