Ils n'ont emporté que le strict minimum, marché des kilomètres et attendu des heures pour passer les contrôles. Après avoir franchi la frontière polonaise, les exilés Ukrainiens sont rassurés. "On est si contents de se retrouver en Pologne. (…) On est venus avec notre enfant, c'est trop effrayant [en Ukraine]", confie une femme. Exténués, les réfugiés sont accueillis avec de la nourriture par des volontaires. S'ils sont tant à venir à pied, c'est car les embouteillages sont interminables, du côté ukrainien : des dizaines de kilomètres de bouchons, sans avancer. Les hommes de 18 à 60 ans mobilisésLes hommes de 18 à 60 ans, depuis vendredi 25 février, n'ont plus le droit de quitter l'Ukraine. "C'est à cause de l'état de guerre dans notre pays. Tous les hommes sont obligés de rester. Ils doivent s'occuper de notre patrie", explique une automobiliste. Le chemin de l'exode devient également compliqué par le train. Les passagers ne peuvent descendre qu'un par un pour les contrôles. Tous racontent un trajet éprouvant, avec la "peur d'être bombardé".