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En 2016, "une personne a été contrainte de fuir à l'intérieur de son pays toutes les secondes" selon le rapport de deux ONG

Selon le rapport de l’Observatoire des situations de déplacement interne et du Conseil norvégien pour les réfugiés, "les personnes déplacées internes sont désormais deux fois plus nombreuses que les réfugiés".

Article rédigé par franceinfo
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Des Somaliens dans un camp de réfugiés, le 29 mars 2017. (ARIF HUDAVERDI YAMAN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Plus de 31 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur de leur propre pays en 2016, selon un rapport mondial publié lundi 22 mai par l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), deux organisations non-gouvernementales.

"Une personne a été contrainte de fuir à l’intérieur de son pays toutes les secondes", souligne le rapport. Conséquence : "Les personnes déplacées internes sont désormais deux fois plus nombreuses que les réfugiés". Pour Jan Egeland, secrétaire général du NRC, "il est urgent de remettre le problème des déplacements internes à l’ordre du jour de la communauté internationale".

Les catastrophes naturelles ont causé plus de déplacé que les conflits

Par ailleurs, "sur les 6,9 millions de nouveaux déplacements internes causés par les conflits en 2016, 2,6 millions ont été enregistrés en Afrique subsaharienne", selon le rapport. Les pays les plus touchés sont dans l’ordre : la République démocratique du Congo, la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan, le Nigeria et le Yémen.

Les principales raisons sont les conflits et les violences. Mais les catastrophes naturelles poussent également de plus en plus de personnes à fuir et à devenir des déplacées dans leur propre pays. "Les catastrophes ont contraint trois fois plus de personnes à fuir que les conflits" et "sur les 24 millions de nouveaux cas causés par ce facteur en 2016, la plupart étaient liés à des aléas climatiques soudains, comme des inondations, des tempêtes, des feux de forêt et des hivers rigoureux". Selon l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), "les déplacements liés aux catastrophes ont principalement lieu dans les pays à faible revenu ou à revenu moyen inférieur et ils ne devraient cesser de se multiplier à l’avenir, sous l’effet du changement climatique et de la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes".

"Ces mouvements de population se poursuivront inexorablement"

L’organisation souligne qu'une personne déplacée peut devenir un jour "réfugié" ou "demandeur d’asile". Elle souligne ce paradoxe : "L’année dernière, les pays donateurs ont bénéficié d’une aide plus importante pour financer la réinstallation des réfugiés que les pays à l’origine des crises de déplacement". Selon l’IDMC, "ces mouvements de population se poursuivront inexorablement", sauf si "le financement et l’attention politique ne se concentrent sur les racines profondes de la pauvreté, de la fragilité des États et du changement environnemental mondial".

Le rapport note enfin que "contrairement aux réfugiés, les personnes déplacées internes ne bénéficient d’aucun statut juridique particulier, car elles demeurent sous la responsabilité de leur gouvernement et ne peuvent jouir d’aucun droit spécifique en dehors de ceux accordés à leurs concitoyens", contrairement aux réfugiés qui ont fui leur pays et jouissent "d’un certain nombre de droits et d’une protection internationale".

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