Campôme, un village des Pyrénées-Orientales prêt à accueillir à nouveau des migrants
A l'heure où le débat sur l'accueil des migrants traverse une partie du pays, un village des Pyrénées-Orientales, Campôme, se dit prêt à renouveler l'expérience après l'hospitalité offerte à 18 réfugiés l'hiver dernier.
Au début de l'année, alors que les besoins pour les migrants étaient urgents, Campôme, un village des Pyrénées-Orientales, accueillait 18 réfugiés, des jeunes hommes, en provenance d'Irak, d'Afghanistan ou d'Ethiopie. La population de 114 habitants a rapidement noué des liens amicaux avec les nouveaux arrivants. A tel point que le village est à nouveau candidat à un accueil. Le maire de Campôme, Christophe Carol, était samedi l'invité de franceinfo.
franceinfo : comment les migrants sont-ils arrivés à Campôme ?
Christophe Carol : Dans l'urgence pour les migrants en plein hiver, j'avais signalé au sous-préfet, un centre de vacances pouvant servir d'hébergement. Les migrants sont donc restés trois mois, le temps de faire les démarches en tant que demandeurs d'asile. Suite à cette expérience qui a été positive pour le village et les personnes accueillies, nous avons indiqué qu'en cas de besoin, notre commune était prête à renouveler l'expérience et accueillir un nouveau groupe de migrants.
Comment les habitants ont-ils réagi ?
L'arrivée de ces jeunes migrants a provoqué de l'inquiétude et de l'appréhension au démarrage. Ils sont arrivés un peu craintifs par rapport à l'accueil qui allait leur être réservé. Très vite, ils se sont acclimatés au pays Catalan et ils ont trouvé des habitants qui leur tendaient la main. Tout cela a mis de l'animation. Ils avaient toujours le sourire. C'était l'hiver et leur arrivée a mis de la vie.
Qu'avez-vous organisé ?
Malgré la barrière de la langue et à la demande de plusieurs habitants, nous avons organisé des moments de convivialité, comme un repas de type auberge espagnole où chacun a amené des produits. Des habitants se sont mobilisés pour faire venir quelques amis musiciens et nous avons fait une soirée de partage, de danse et de chants. Des inquiétudes sont tombées parce que les habitants ont u se rendre compte que ces jeunes hommes arrivés de pays éloignés n'étaient pas si différents d'eux.
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