Retour à la case garde à vue pour Cédric Herrou. Cet agriculteur, devenu le symbole de l'aide aux migrants dans la vallée de la Roya, a été placé une nouvelle fois en garde à vue, mardi 12 septembre, a rapporté la Ligue des droits de l'homme (LDH) dans un communiqué publié mercredi. Il s'agit de sa septième garde à vue depuis le début de l'année 2016.Une quinzaine de gendarmes, agissant sur ordre de la police aux frontières (PAF), ont à nouveau perquisitionné sa propriété. "Sauf à vouloir le démolir et le harceler, je ne vois pas le fondement de tant de moyens d'enquête", a commenté son avocat, Zia Oloumi.une septième garde à vue pour Cédric Herrou ! Voir communiqué ci-joint pic.twitter.com/enOhWySplW— LDH NICE (@liguenice) 13 septembre 2017Mis en cause par un passeur Selon son avocat, Cédric Herrou a été convoqué à la gendarmerie mardi matin sans savoir pour quel motif, et a aussitôt été mis en garde à vue puis confronté à son accusateur, un passeur éthiopien qui a porté plainte pour "violences aggravées et séquestration". "On a vu une personne incohérente et qui a changé de version. C'est surprenant que la garde à vue soit prolongée alors qu'il n'y a plus d'éléments", s'est ému Zia Oloumi mercredi matin. Wossem Naka, un ressortissant éthiopien de 26 ans, a été incarcéré à Nice après sa condamnation à huit mois de prison le 31 juillet pour avoir accompagné en France des compatriotes migrants contre une promesse d'argent."C'est Cédric Herrou lui-même qui avait dénoncé aux autorités les manœuvres de ce passeur auprès des demandeurs d'asile venus chercher secours à son domicile ! Au tribunal, il avait souhaité se porter partie civile pour le tort que cela pouvait lui causer. Mais sa demande de dommages et intérêts fut rejetée", ont rappelé les soutiens de l'agriculteur, la LDH et Roya Citoyenne.