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Amphi de Lyon II occupé par des sans-papiers : "On prie Dieu pour qu’une solution durable soit trouvée", explique l'un d'eux

Expulsés d’un squat, une cinquantaine de jeunes Africains sans-papiers, dont des mineurs, occupent depuis six jours avec l’aide des étudiants un amphithéâtre de l’université Lyon II. Franceinfo s'y est rendu.

Article rédigé par Christophe Vincent, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Une des entrées de l'université de Lyon 2. (JUSTE PHILIPPE / MAXPPP)

À Lyon, une cinquantaine de jeunes africains sans papiers, dont des mineurs, occupent depuis six jours un amphithéâtre de l'Université Lyon II à Bron, après avoir été expulsés d'un squat à la Part-Dieu, dans le 3ᵉ arrondissement de Lyon.   Dans l'amphi C du campus de Bron, des matelas et des duvets jonchent le sol. Sur les tables : du riz, des pâtes, du café. Chaque soir, des jeunes d'Afrique de l'Ouest et une famille avec deux enfants scolarisés s'installent pour la nuit.

"L’amphi, ce n’est pas un centre d’hébergement"

"Nous étions tous à la Part-Dieu, exposés au froid, témoigne Fabio, ivoirien. On prie Dieu pour qu’une solution durable soit trouvée. L’amphi, ce n’est pas un centre d’hébergement, cela ne peut pas durer longtemps…" L'initiative vient des étudiants, explique Doz. "On vit ensemble, on cherche des solutions ensemble, indique l’étudiant. Ce n’est pas la présidence de l’université qui nous a laissé la possibilité d’occuper cet amphi. C’est nous qui l’avons prise."

La présidente de Lyon II interpelle les pouvoirs publics

"On les abrite par humanité", dit la présidente de Lyon II, Nathalie Dompnier, qui interpelle la préfecture. "Ce que nous indiquons très clairement aux autorités publiques, poursuit-elle, c’est que nous ne sommes pas en mesure, nous n’avons pas les moyens et nous ne savons pas accueillir ces personnes correctement."

"Il y a aujourd’hui une vraie défaillance de l’Etat dans la prise en charge de ces personnes", accuse Nathalie Dompnier. La préfecture répond que les demandes sont très nombreuses et que les plus vulnérables, par exemple les familles avec des bébés, sont prioritaires.

Amphi de Lyon 2 occupé par des sans-papiers - reportage de Christophe Vincent

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