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Allemagne : le ministre italien Matteo Salvini met en cause Angela Merkel après les violences de Chemnitz

Le leader de la Ligue (extrême droite), ministre italien de l'Intérieur, juge que la politique migratoire de la chancelière allemande est responsable des heurts à Chemnitz, dans le Land de Saxe.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, le 28 août 2018 à Milan (Italie). (MARCO BERTORELLO / AFP)

C'est une déclaration qui ne va pas réchauffer les relations entre l'Allemagne et l'Italie. Le ministre italien de l'Intérieur a mis en cause, lundi 3 septembre, la chancelière Angela Merkel et sa politique migratoire dans les manifestations et les heurts à Chemnitz en Allemagne. "Elle a sous-estimé le risque de tensions sociales ces dernières années lorsqu'elle a affirmé qu'il y avait de la place pour des centaines de milliers de ces gens en Allemagne", a jugé Matteo Salvini, par ailleurs leader de la Ligue (extrême droite) dans une interview diffusée lundi soir par la chaîne de télévision publique allemande Deutsche Welle.

La poussée de l'extrême droite allemande est une "réaction claire" à l'erreur de jugement de la chancelière allemande et de son gouvernement sur la capacité du pays à accueillir des réfugiés, a ajouté ce tenant d'une ligne très ferme à l'égard des réfugiés en Europe. "C'est la réponse que beaucoup d'Allemands mécontents cherchent à donner", a encore ajouté le vice-chef du premier gouvernement populiste d'un pays fondateur de l'Union européenne.

Dix-huit blessés samedi

Avec cette mise en cause, Chemnitz s'invite dans la controverse plus large en Europe opposants les partisans de la plus grande fermeté sur l'immigration, en Italie et en Europe de l'Est notamment, et les tenants d'une ligne plus modérée incarnée par la chancelière allemande et le président français Emmanuel Macron.

Samedi, des violences en marge d'une manifestation à l'appel de l'extrême droite ayant rassemblé 8 000 personnes et d'un rassemblement de gauche avaient fait 18 blessés. L'extrême droite allemande, portée par le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD), première force d'opposition à la chambre des députés à Berlin, s'est saisie d'un homicide à Chemnitz – dont un Irakien est suspecté – pour relancer ses critiques contre les migrants et la politique d'Angela Merkel à leur égard. La chancelière est accusée d'avoir fait grimper l'insécurité dans le pays en accueillant en 2015 et 2016 plus d'un million de demandeurs d'asile.

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